Le chef de l’État s’est exprimé lors d’un grand entretien en marge des célébrations d’un 14 Juillet qu’il considère comme « particulier »
- Le chef de l’État est arrivé vers 10 h 40 devant les tribunes dressées place de la Concorde, où ont défilé en rond 2 000 militaires, moitié moins que pour l’habituelle descente des Champs-Élysées. Sans masque, mais avec les distances sanitaires. Avec le défilé aérien et un double survol de la Patrouille de France mais sans blindés. Et surtout sans public.
- Dans les gradins, 2 500 invités, dont 1 400 réprésentent les Français en première ligne pendant l’épidémie de nouveau coronavirus : soignants, famille de soignants morts du Covid-19, enseignants, caissiers, agents funéraires, policiers, gendarmes, pompiers, salariés d’usines de masques ou de tests.
- La soirée s’annonce elle aussi inédite, la plupart des villes ayant supprimé bals populaires et feux d’artifice ou, comme à Paris, interdit au public de venir les admirer.
13 h 56 – “Agir pour défendre les emplois existants”, demande Emmanuel Macron
“Le secteur de la culture est toujours en crise, l’événementiel, les hôtels, cafés, restaurants, le bâtiment : beaucoup de secteurs ont été impactés par la crise”, déclare Emmanuel Macron. “Nous allons avoir des plans sociaux, et nous allons avoir une augmentation du chômage. Il faut agir pour défendre les emplois existants, soutenir l’activité, soutenir les salariés. Le fameux quoi qu’il en coûte que j’ai prononcé était la première réponse au chômage. Il était légitime pour éviter une casse sociale et économique.”
13 h 52 – Emmanuel Macron : “Je ne prendrais pas de chloroquine”
Si Emmanuel Macron venait à être contaminé, il déclare qu’il “ne prendrait pas de chloroquine”. “Il n’y a pour l’heure pas de traitement, je m’en remettrai au médecin. Le professeur Raoult est un grand scientifique, il était normal qu’il participe au débat. Mais ce n’est pas au président de la République de trancher une question scientifique. Aujourd’hui, personne n’a prouvé que c’était le bon traitement.”
13 h 50 – Une rentrée, “la plus normale possible”
“Le rentrée des classes sera le plus normale possible”, selon Emmanuel Macron. “Le ministre prépare une rentrée où les enseignants seront protégés, où on aura la bonne organisation. S’il y avait une accélération du virus pendant le mois d’août, nous repenserons cette rentrée.”
13 h 46 – “Nous serons prêts” face à une deuxième vague
“Nous serons prêts”, affirme Emmanuel Macron en cas d’une éventuelle deuxième vague du coronavirus. “Nous sommes en train de tout faire pour éviter une nouvelle vague et avoir une approche différenciée si elle arrivait : des masques, des tests et des isolations locales.”
13 h 43 – Emmanuel Macron va demander l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos
Les masques, la distance et le gel, il faut continuer d’appliquer les gestes barrières. Emmanuel Macron déclare : “Je souhaite que les masques soient obligatoires dans les lieux publics clos dans les prochaines semaines. Nous allons nous mettre en situation de pouvoir les rendre totalement obligatoires.” Le chef de l’État envisage la date du 1er août.
13 h 42 – Emmanuel Macron reconnaît “une crise de confiance”
Emmanuel Macron estime que la France “au fond a peur” et regrette “une crise de confiance”, tout en reconnaissant être l’objet “d’une détestation” alimentée parfois par ses propres “maladresses”. “Les gens se sont mis à détester ce président qui voudrait tout réformer pour que ce ne soit que les meilleurs qui puissent réussir (…) ça n’est pas mon projet, mais le jeu des maladresses, parfois des phrases sorties de leur contexte.”
13 h 40 – Gérald Darmanin “a été blessé par ces attaques”
Le chef de l’État poursuit, au sujet du ministre de l’Intérieur : “J’ai eu une discussion avec lui, il a été blessé par ces attaques. Je sais que lui-même est sensible à cela pour pouvoir exercer ses fonctions. Je chéris cette cause de la lutte contre les violences, mais je chéris ce qui peut faire de notre démocratie une démocratie plus juste.”
13 h 38 – Emmanuel Macron sur Gérald Darmanin : “Il ne m’appartient pas d’en juger”
“Il y a de cela plusieurs années. La présomption d’innocence, cette affaire a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes à plusieurs reprises. Il y a une procédure pour des raisons de forme, il ne m’appartient pas d’en juger. Je pense qu’aucune cause n’est défendue justement si l’on bafoue les principes fondamentaux de la République.”
13 h 35 – Un gouvernement de “dépassement de la politique”
Le chef de l’État estime être “radicalement en désaccord” avec l’idée que le gouvernement est de droite. “Le gouvernement aujourd’hui constitué, explique-t-il, complété dans quelques jours par des secrétaires d’État, comporte des femmes et des hommes qui viennent de la droite comme de la gauche. Je revendique le dépassement politique, de prendre les meilleurs, ceux qui sont capables de mener à bien ce projet.”
13 h 33 – Édouard Philippe “a tout fait sauf démériter”
Évoquant le changement de Premier ministre, Emmanuel Macron a tenu à préciser : “Une page politique de la vie du pays se tourne. Un nouveau chemin, qui ne peut pas se faire avec la même équipe. À mes yeux, Édouard Philippe a tout fait sauf démériter. J’ai choisi de nommer un inconnu des Français, qui n’avait pas fait ma campagne. Pendant des années à mes côtés, il a agi avec beaucoup de courage.”
13 h 30 – Emmanuel Macron : “Je peux comprendre l’hostilité”
Interrogé sur la défiance des Français à son égard, le chef de l’État déclare pouvoir “comprendre l’hostilité”. “Nous sommes dans un pays qui a ça dans ses tripes, explique-t-il. Le jeu des maladresses, des phrases sorties de leur contexte a fait que cette détestation a pu être alimentée. Mais la haine n’est pas acceptable en démocratie, la haine du discours et la violence des manifestations ne peuvent être acceptées.”
13 h 18 – Emmanuel Macron s’apprête à prendre la parole
Après avoir présidé une cérémonie du 14 Juillet au format réduit, honorant la mobilisation des armées et du monde soignant contre le Covid-19, Emmanuel Macron va donner une longue interview consacrée au plan de relance prévu pour soutenir une économie française durement frappée par l’épidémie. Depuis l’Élysée, le chef de l’État s’expliquera dans les prochaines minutes sur son programme à venir, juste après avoir changé de Premier ministre et une partie du gouvernement.
12 h 47 – Des incidents dans la nuit en Île-de-France
Plusieurs incidents ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Paris et en banlieue, où un gymnase et un bus ont notamment été incendiés et au moins une cinquantaine de personnes interpellées. À Nanterre, un bus de la RATP et un gymnase ont été incendiés et totalement détruits, a-t-on appris auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine. Vers 0 h 30, au cœur de la cité sensible Pablo-Picasso, “un ou plusieurs individus ont fait sortir un chauffeur de son bus avant de mettre le feu au véhicule”, a rapporté la même source. La présence de passagers dans le bus quand le chauffeur a été extrait n’est pas établie. Un peu plus tard dans la nuit, vers 2 heures, un gymnase situé dans un autre quartier de la ville a, à son tour, été incendié. Le bâtiment a été entièrement détruit. Le feu aurait pris “à partir de tirs de mortiers d’artifice”, selon une source préfectorale.

Ailleurs en Île-de-France, d’autres incidents ont eu lieu. Dans les Yvelines, 17 personnes ont été interpellées et 3 policiers ont été blessés aux Mureaux et à La Celle-Saint-Cloud. En Essonne, un fonctionnaire a été légèrement blessé en tentant d’interpeller un homme qui incendiait un mat de caméra de vidéosurveillance à Étampes. Quatre personnes ont été interpellées dans le département. Dans le Val-d’Oise, la police a procédé à 19 interpellations, et en Seine-et-Marne, six personnes ont été arrêtées, principalement pour des feux de poubelles ou de voitures. Dans Paris intra-muros, des sources policières ont fait état de tirs de mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre dans plusieurs quartiers des 12e, 18e, 19e et 20e arrondissements. Au moins une dizaine de personnes ont été interpellées à Paris, de source policière. Comme à son habitude, la préfecture n’a pas donné de chiffrage des incidents et interpellations.
Par LePoint.fr (avec AFP)