Dimanche, le chef de l’État présentait ses premiers vœux présidentiels depuis son accession au pouvoir. L’opposition ne s’affiche pas convaincue.
L’opposition de droite a relevé les contradictions des politiques menées par Emmanuel Macron
Pour Gilles Platret, porte-parole des Républicains, « le compte n’y est pas, M. Macron, dans vos vœux anesthésiants trop souvent ponctués de je veuxcomminatoires. La grandeur de la France, c’est sa démocratie. Les Républicains la feront vivre en 2018 en dénonçant vos silences sur la laïcité, la fiscalité, le communautarisme… » Dans un communiqué, Floriant Philippot, président des Patriotes, évoque lui une politique gouvernementale qui divise. « Emmanuel Macron parle de faire, il prétend avoir fait ce pour quoi il a été élu. Mais il ne s’agit pas de faire pour les plus riches, comme il le fait depuis mai dernier : il faut faire pour la France et les Français, dans leur multitude ! » insiste l’ancien bras droit de Marine Le Pen. « La politique d’Emmanuel Macron n’est en réalité que la servile application des injonctions de Bruxelles, au service d’intérêts qui ne sont pas ceux des Français. En témoigne sa ridicule adresse aux citoyens européens », a-t-il ajouté.
La « plus vieille des politiques : le cynisme »
À gauche, on regrette un discours « long, trop sans doute » (Rachid Temal, coordinateur national du Parti socialiste, sur Twitter), composé « de belles paroles inverses aux actes accomplis » (Éric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche). « Où est la fraternité quand on a offert neuf milliards aux plus riches et baissé l’APL des plus défavorisés ? » a interrogé le député de Seine-Saint-Denis. Des contradictions également pointées du doigt par Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué. Communiqué dans lequel le président de Debout la France est revenu plus généralement sur la politique annoncée par Emmanuel Macron. « L’Élysée avait entretenu un faux suspense quant à la nouveauté de ces vœux présidentiels. Au final, c’est bien la plus vieille des politiques qui règne derrière la jeunesse du président : le cynisme », a-t-il exprimé.