À l’issue d’une réunion avec son homologue ukrainien, Lavrov affirme que l’hôpital visé par l’armée russe servait de base à un bataillon nationaliste.
L’essentiel :
- La Turquie a accueilli jeudi les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères pour leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Si le ministre ukrainien Dmytro Kuleba a regretté jeudi l’absence de progrès sur un cessez-le-feu, le Russe Sergueï Lavrov affirme que son pays est ouvert à la poursuite des discussions.
- Le bombardement d’un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l’indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux. Trois personnes, dont une fillette, ont perdu la vie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, condamne un « crime de guerre », la Maison-Blanche, un « acte barbare » et Gabriel Attal, des frappes « inhumaines » et « lâches ». Sergueï Lavrov a, lui, justifié ce bombardement d’un bâtiment qui servait, selon lui, de base à un bataillon nationaliste.
- Les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se retrouveront au château de Versailles à partir de 16 h 30 jeudi pour évoquer la défense et l’énergie, avant un dîner de travail sur l’Ukraine. Alors que ce sommet durera deux jours, la journée de vendredi sera consacrée au renforcement du modèle économique de l’UE, avant une conférence de presse finale.
12 h 41 – Scholz et Macron demandent au président finlandais d’appeler Poutine
Le président finlandais Sauli Niinisto a déclaré jeudi qu’il allait appeler son homologue russe Vladimir Poutine pour “garder le contact avec la Russie” à la demande des dirigeants français et allemand. “En dépit de tout, il reste important d’essayer, et de garder le contact avec la Russie”, a dit Sauli Niinisto lors d’une conférence de presse. Il a ajouté que le message qu’il avait reçu du président français Emmanuel Macron et du chancelier allemand Olaf Scholz, qui ont tous les deux tenté à plusieurs reprises d’intercéder auprès du chef de l’État russe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, était “que (son) devoir était de garder le contact avec Poutine” dans la mesure du possible.
12 h 22 – Les pourparlers vont se poursuivre en Biélorussie
La Russie est disposée à poursuivre les négociations avec l’Ukraine dans le cadre du format existant en Biélorussie, a indiqué jeudi le chef de la diplomatie russe, mais a jugé prématurée l’idée d’un sommet des présidents. “La rencontre d’aujourd’hui a confirmé que le format russo-ukrainien en Biélorussie n’a pas d’alternative”, a dit le Sergueï Lavrov. Il a indiqué par contre qu’une rencontre entre les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, n’était pas à l’ordre du jour dans l’immédiat. “Nous avons confirmé que le président Poutine ne refuse pas une rencontre avec le président Zelensky. Sans doute un jour, je l’espère, une telle nécessité se fera jour. Mais pour cela il faut un travail préparatoire”, a-t-il dit.
12 h 05 – Le gouvernement britannique simplifie la procédure d’entrée des Ukrainiens dans le pays
Le gouvernement britannique a annoncé la simplification à partir de la semaine prochaine de la procédure d’entrée au Royaume-Uni pour les Ukrainiens fuyant leur pays en guerre, après de nombreuses critiques sur la complexité des démarches. “À partir de mardi, je peux annoncer que les Ukrainiens titulaires d’un passeport n’auront plus besoin de se rendre dans un centre de demande de visa pour donner leurs données biométriques avant de venir au Royaume-Uni”, a déclaré la ministre de l’Intérieur Priti Patel à la Chambre des communes, précisant qu’ils pourront obtenir en ligne la permission de venir.
11 h 49 – Pedro Sanchez dénonce les “crimes de guerre” de la Russie
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié jeudi de “crimes de guerre” le bombardement d’hôpitaux par les forces russes en Ukraine, où une maternité a été touchée mercredi à Marioupol, faisant trois morts, dont une fillette, et 17 blessés. “Nous voyons comme ils sont en train de bombarder des hôpitaux. Ils s’attaquent précisément à la société civile de manière indiscriminée, violant clairement les droits humains et très probablement commettant des crimes de guerre, et ces crimes de guerre ne peuvent rester impunis”, a déclaré M. Sanchez lors d’une visite dans un centre d’accueil pour réfugiés ukrainiens à Pozuelo de Alarcon, près de Madrid.
11 h 40 – La Russie estime “dangereuses” les livraisons d’armes à l’Ukraine
Le ministre russe des Affaires étrangères a jugé jeudi “dangereuses” les livraisons d’armes par les Occidentaux à l’Ukraine qui combat une invasion de l’armée russe, à l’issue de premiers pourparlers avec son homologue ukrainien. “Ceux qui gorgent d’armes l’Ukraine doivent bien sûr comprendre qu’ils porteront la responsabilité de leurs actes”, a déclaré Sergueï Lavrov devant la presse, dénonçant en particulier les livraisons de missiles sol-air portables.
11 h 33 – Selon Lavrov, la maternité de Marioupol servait de base à des nationalistes
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a justifié jeudi le bombardement d’une maternité dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol, dont le bâtiment servait selon lui de base à un bataillon nationaliste. “Cette maternité a été reprise depuis longtemps par le bataillon Azov et d’autres radicaux, et toutes les femmes en couches, toutes les infirmières et tout le personnel de soutien ont été mis à la porte”, a assuré Sergueï Lavrov à l’issue de pourparlers avec son homologue ukrainien en Turquie.
11 h 23 – Des journaux scandinaves vont désormais être traduits en russe
Trois grands journaux nordiques ont annoncé jeudi la traduction en russe d’une partie de leurs articles sur la guerre en Ukraine, afin de pouvoir atteindre le public en Russie et contrer la “propagande” du Kremlin. “Notre but est de donner aux Russes accès à une couverture non partisane et fiable”, écrivent les rédacteurs en chef des quotidiens de référence Politiken (Danemark), Dagens Nyheter (Suède) et Helsingin Sanomat (Finlande) dans une tribune commune.
11 h 07 – Le ministre ukrainien ne constate “aucune progrès” vers un cessez-le-feu
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a regretté jeudi l’absence de progrès sur un cessez-le-feu dans son pays, lors des entretiens avec son homologue russe Sergueï Lavrov dans le sud de la Turquie. “Nous avons évoqué un cessez-le-feu, mais aucun progrès n’a été accompli en ce sens”, a-t-il déclaré devant la presse, ajoutant cependant qu’avec Sergueï Lavrov, ils avaient décidé de “poursuivre leurs pourparlers dans ce format”.
10 h 58 – En Pologne, des trains gratuits pour les Ukrainiens partant vers l’Allemagne
La société polonaise des chemins de fer PKP a décidé de rendre gratuits pour les citoyens ukrainiens tous les trains reliant plusieurs grandes villes à l’Allemagne, a-t-elle annoncé dans un communiqué. À partir de mercredi 9 mars, les voitures 2e classe des neuf trains reliant quotidiennement Varsovie, Przemysl (via Cracovie) et Gdynia à Berlin et Francfort sur Oder sont gratuites pour les citoyens ukrainiens, a-t-elle précisé. Depuis le début de la guerre en Ukraine et l’afflux de réfugiés, les chemins de fer polonais ont augmenté le nombre de trains au départ de la frontière ukrainienne et rendu le transport gratuit pour les Ukrainiens. Ils estiment que plus de 300 000 Ukrainiens en ont bénéficié à compter du 26 février.
10 h 40 – Le Royaume-Uni sanctionne Roman Abramovitch
Le gouvernement britannique a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre sept oligarques russes, dont le propriétaire du club de Chelsea Roman Abramovitch et son ancien partenaire commercial Oleg Deripaska qui vont subir un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager. “Les sanctions d’aujourd’hui montrent une fois de plus que les oligarques et les kleptocrates n’ont pas leur place dans notre économie ou notre société. Avec leurs liens étroits avec Poutine, ils sont complices de son agression”, a déclaré dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères Liz Truss à propos de l’invasion russe de l’Ukraine.
10 h 20 – Moscou va demander des informations à son armée après le bombardement de Marioupol
Le Kremlin a indiqué jeudi qu’il allait interroger son armée sur le bombardement d’une maternité de la ville ukrainienne assiégée de Marioupol, qui, selon les autorités locales, a été touchée par une frappe russe. “Nous allons obligatoirement nous renseigner auprès de nos militaires, car nous, comme vous, n’avons pas une information claire sur ce qu’il s’est passé, et a priori, les militaire nous donnerons des informations”, a indiqué lors d’un briefing à la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Pesko
09 h 59 – Les objectifs du ministre ukrainien avant la rencontre avec son homologue russe
Dmytro Kuleba entend insister sur “trois points clés” lors de la réunion trilatérale avec la Turquie et la Russie, selon un communiqué de son ministère : “Un cessez-le-feu immédiat, une amélioration de la situation humanitaire à Marioupol, Kharkiv, Sumy, Volnovakha et d’autres villes ukrainiennes et un retrait des troupes russes du territoire de l’Ukraine.” Les villes citées sous toutes sous le feu intensif des forces russes avec de nombreux civils pris au piège. Avant son départ, Dmytro Kuleba avait confié dans une vidéo sur Facebook que ses attentes étaient “limitées”, car la Russie maintient une campagne de bombardements brutale et un siège des grandes villes d’Ukraine.
À l’issue d’une réunion avec son homologue ukrainien, Lavrov affirme que l’hôpital visé par l’armée russe servait de base à un bataillon nationaliste.
L’essentiel :
- La Turquie a accueilli jeudi les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères pour leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Si le ministre ukrainien Dmytro Kuleba a regretté jeudi l’absence de progrès sur un cessez-le-feu, le Russe Sergueï Lavrov affirme que son pays est ouvert à la poursuite des discussions.
- Le bombardement d’un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l’indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux. Trois personnes, dont une fillette, ont perdu la vie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, condamne un « crime de guerre », la Maison-Blanche, un « acte barbare » et Gabriel Attal, des frappes « inhumaines » et « lâches ». Sergueï Lavrov a, lui, justifié ce bombardement d’un bâtiment qui servait, selon lui, de base à un bataillon nationaliste.
- Les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se retrouveront au château de Versailles à partir de 16 h 30 jeudi pour évoquer la défense et l’énergie, avant un dîner de travail sur l’Ukraine. Alors que ce sommet durera deux jours, la journée de vendredi sera consacrée au renforcement du modèle économique de l’UE, avant une conférence de presse finale.
09 h 50 – Londres met en garde ses soldats partis au front de leur propre chef
Le “très petit nombre” de soldats britanniques partis de leur propre chef combattre en Ukraine s’expose à d'”énormes problèmes” et cela risque de pousser la Russie à considérer à tort le Royaume-Uni comme belligérant, a averti jeudi le secrétaire d’État britannique à la Défense James Heappey. Ce dernier a confirmé sur SkyNews qu’un “très petit nombre de soldats” étaient partis en Ukraine après l’invasion russe. “Ils auront énormément de problèmes”, a-t-il prévenu. “Il est tout d’abord illégal pour les militaires britanniques de déserter, mais déserter pour combattre dans une guerre étrangère est tout simplement inacceptable et risque franchement que le Royaume-Uni soit qualifié à tort par la Russie de belligérant”.
09 h 42 – Les pourparlers entre Russes et Ukrainiens ont commencé à Antalya
Les pourparlers entre les ministres des Affaires étrangères de Russie Sergueï Lavrov et Dmytro Kuleba d’Ukraine ont commencé dans le sud de la Turquie en présence de leur homologue turc, a confirmé un diplomate turc. Il s’agit de la première rencontre à ce niveau depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février, il y a tout juste deux semaines.
09 h 33 – Vettel affiche son soutien à l’Ukraine
Vettel porte un casque aux couleurs de l’Ukraine, pour protester contre l’invasion russe, lors des second essais de pré-saison de Formule 1 à Bahreïn jeudi. Le casque blanc, barré de bleu et de jaune, porte également une colombe, le signe “Peace and love”, les mots “No war” (Non à la guerre) et les paroles de la chanson “Imagine” de John Lennon.
09 h 11 – Moscou accuse le Pentagone d’avoir financé en Ukraine des recherches sur des armes biologiques
Le ministère russe de la Défense a accusé jeudi les États-Unis d’avoir financé un programme d’armes biologiques en Ukraine, affirmant avoir trouvé des preuves en ce sens dans des laboratoires ukrainiens. “L’objectif de ces recherches biologiques financées par le Pentagone en Ukraine était de créer un mécanisme de propagation furtive de pathogènes meurtriers”, a dit dans son briefing matinal sur le conflit en Ukraine le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov.
08 h 49 – Gabriel Attal dénonce les frappes “inhumaines” de Marioupol
Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a dénoncé jeudi des frappes “inhumaines et lâches” après le bombardement mercredi d’un hôpital pour enfants par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol, en Ukraine. “Je veux le dire au nom du gouvernement français : les frappes de la Russie contre l’hôpital pédiatrique de Marioupol sont inhumaines et lâches. Ce sont des femmes, des enfants, des soignants qui ont été ciblés, c’est inqualifiable et nous appelons à nouveau au cessez-le-feu”, a déclaré Gabrial Attal sur RTL.
08 h 20 – Le choc après l’attaque de l’hôpital pédiatrique de Marioupol
Le bombardement de l’hôpital pédiatrique de Marioupol s’est produit alors que des femmes étaient en train d’accoucher dans l’hôpital, qui venait d’être ré-équipé, selon un membre de l’administration militaire de la région de Donetsk. Blessées ou sous le choc, nombreuses sont les victimes à être prises en charge. Le gouvernement russe n’a pas nié l’attaque, mais a affirmé que des “bataillons nationalistes” ukrainiens utilisaient l’hôpital comme base de tirs.
08 h 09 – Guerre en Ukraine : le dilemme des artistes
Un artiste doit-il s’engager lorsqu’une guerre éclate ou bien continuer à pratiquer son art pour le public ? Retour historique avec l’exemple de Harry Baur.
07 h 45 – Comment sont accueillis les réfugiés ukrainiens en France
Sur les plus de deux millions de personnes qui ont pris la route de l’exode depuis l’invasion russe, une poignée seulement est arrivée en France. Mais dans un pays où l’offre d’hébergement d’urgence est saturée et qui n’avait pas encore fini d’absorber les évacuations d’Afghans fuyant le régime taliban, cette nouvelle crise pouvait faire craindre une prise en charge délicate. Mercredi, a indiqué le ministère de l’Intérieur, 6 823 déplacés (dont 6 540 Ukrainiens) avaient rejoint la France, selon les remontées de la police aux frontières, ce qui laisse imaginer qu’une partie a continué son chemin vers un autre pays européen. Parmi eux, plus de 3 000 sont d’ores et déjà pris en charge en hébergement d’urgence, comme des gymnases ou des hôtels, essentiellement en Île-de-France, tandis que de nombreux autres ont pu être hébergés directement “par des proches”, a expliqué Alain Régnier, délégué interministériel à l’accueil et l’intégration des réfugiés.
07 h 30 – Guerre en Ukraine – Avec la légion internationale “Zelensky”
Des combattants du monde entier affluent en Ukraine à l’appel du président, pour “chasser les Russes”. Portrait d’un volontaire français aguerri.
07 h 15 – Une enveloppe de 14 milliards de dollars aux États-Unis face à la crise ukrainienne
Les élus de la Chambre des représentants ont adopté mercredi soir un nouveau budget américain qui comprend une enveloppe faramineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne. Le texte, qui comprend un volet économique et humanitaire, mais aussi des armes et des munitions pour Kiev, doit désormais être voté au Sénat avant d’être promulgué par Joe Biden. Ces fonds doivent permettre à Kiev de protéger son réseau électrique, combattre les cyberattaques et s’équiper en armes défensives. Le paquet comprend également plus de 2,6 milliards de dollars d’aide humanitaire et plus d’un milliard de dollars soutenir les réfugiés fuyant l’Ukraine.
06 h 59 – Zelensky, Johnson et Biden s’indignent après le bombardement d’un hôpital pédiatrique
Un établissement abritant un hôpital pédiatrique et une maternité à Marioupol, port assiégé du sud-est de l’Ukraine, a été détruit mercredi par des bombardements russes, faisant 17 blessés confirmés parmi le personnel hospitalier, selon les autorités locales. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a condamné “un crime de guerre”, dans un message vidéo, appelant les leaders occidentaux à faire preuve de “courage” pour “faire enfin ce qu’ils auraient dû faire le premier jour de l’invasion. Soit fermer le ciel aérien aux missiles et bombes russes, soit nous donner des avions de chasse pour que nous puissions tout faire nous-mêmes”.
La Maison-Blanche a de son côté dénoncé un usage “barbare” de la force contre des civils, et le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié le bombardement d'”immoral”. “Il n’y a aucun enfant” parmi les blessés et “aucun mort”, selon un bilan fourni par les autorités locales.
06 h 43 – Les ministres russe et ukrainien arrivent en Turquie
Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba sont arrivés en Turquie, pour la première rencontre jeudi à ce niveau depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février. Des responsables de Kiev et Moscou se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises, mais c’est la première fois que la Russie a dépêché un ministre pour des discussions sur cette crise. Dmytro Kuleba est arrivé à Antalya (Sud) “pour des discussions sur une cessation des hostilités et la fin de la guerre menée contre l’Ukraine par la Russie”, a tweeté mercredi soir le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères. Un responsable turc a confirmé l’arrivée de Serguei Lavrov.
À l’issue d’une réunion avec son homologue ukrainien, Lavrov affirme que l’hôpital visé par l’armée russe servait de base à un bataillon nationaliste.
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L’essentiel :
- La Turquie a accueilli jeudi les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères pour leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Si le ministre ukrainien Dmytro Kuleba a regretté jeudi l’absence de progrès sur un cessez-le-feu, le Russe Sergueï Lavrov affirme que son pays est ouvert à la poursuite des discussions.
- Le bombardement d’un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l’indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux. Trois personnes, dont une fillette, ont perdu la vie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, condamne un « crime de guerre », la Maison-Blanche, un « acte barbare » et Gabriel Attal, des frappes « inhumaines » et « lâches ». Sergueï Lavrov a, lui, justifié ce bombardement d’un bâtiment qui servait, selon lui, de base à un bataillon nationaliste.
- Les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se retrouveront au château de Versailles à partir de 16 h 30 jeudi pour évoquer la défense et l’énergie, avant un dîner de travail sur l’Ukraine. Alors que ce sommet durera deux jours, la journée de vendredi sera consacrée au renforcement du modèle économique de l’UE, avant une conférence de presse finale.
05 h 40 – Indignation après le bombardement d’un hôpital pour enfants
“Barbare”, “immoral”, “crime de guerre” : le bombardement d’un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l’indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux, alors que l’armée russe se rapprochait jeudi de Kiev, selon l’état-major ukrainien. Cette attaque, qui a fait 17 blessés, est intervenue à la veille des discussions, jeudi en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine il y a deux semaines.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un “crime de guerre”, a partagé des vidéos montrant la destruction – après un raid aérien – de l’établissement, qui abritait une maternité et un hôpital pédiatrique, à Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov (Sud-Est). On peut voir l’intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
05 h 30 – Le FMI entérine une aide d’urgence de 1,4 milliard de dollars pour l’Ukraine
Le cοnseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé mercredi une aide d’urgence d’un montant de 1,4 milliard de dollars en faveur de l’Ukraine, qui est confrontée “à une très grave crise humanitaire et économique” depuis l’invasion du pays par l’armée russe. Cette aide immédiate doit permettre au gouvernement de “répondre aux besoins urgents de la balance des paiements résultant des effets de la guerre et fournira un soutien essentiel à court terme”, estime le FMI dans un communiqué. Le Fonds espère aussi que cette aide jouera le rôle “de catalyseur” auprès d’autres partenaires financiers.
05 h 10 – Sony et Nintendo suspendent leurs expéditions vers la Russie
Les géants japonais du jeu vidéo Sony et Nintendo ont annoncé la suspension de leurs expéditions à destination de la Russie, rejoignant un nombre croissant d’entreprises se désengageant du pays après l’invasion russe de l’Ukraine. “Sony Interactive Entertainment (SIE) rejoint la communauté mondiale dans son appel à la paix en Ukraine”, a déclaré le fabricant de la PlayStation mercredi sur Twitter. Nintendo suspend lui aussi ses expéditions vers la Russie “pour le moment”, a déclaré jeudi à l’Agence France-Presse un porte-parole de l’entreprise basée à Kyoto (ouest du Japon). Le porte-parole a expliqué que cette décision était due à deux raisons : le fait que sa boutique en ligne est indisponible en Russie depuis le 4 mars à cause de la suspension des transactions en roubles par son prestataire de services de paiement, et des “perturbations logistiques”.
04 h 55 – L’UE en sommet de crise à Versailles pour s’affirmer face à la guerre
Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE vont tenter jeudi et vendredi à Versailles de poser les fondations d’une Europe plus souveraine après le choc de l’invasion russe en Ukraine qui a exposé ses faiblesses. La guerre déclenchée par Vladimir Poutine a souligné le manque de capacités militaires européennes, les 27 États membres ayant très largement réduit leurs budgets depuis la fin de la guerre froide.
Elle a également mis en lumière l’extrême dépendance de l’UE envers le gaz importé de Russie, qui limite sa capacité d’action contre Moscou. Même si elle a adopté un paquet de sanctions inédit, l’Europe continue de financer la Russie par ses achats énergétiques dont elle est incapable de se priver à très court terme. Cette dépendance menace aussi son économie, qui doit se consolider après avoir déjà subi le choc historique de la pandémie de Covid-19.
04 h 45 – La guerre en Ukraine bouscule les plans de la BCE
L’invasion de l’Ukraine par la Russie devrait inciter la Banque centrale européenne à se montrer plus souple jeudi sur sa stratégie monétaire, qui doit prendre en compte choc d’inflation et menace sur la croissance. Les effets de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine seront au cœur des discussions du Conseil des gouverneurs. Cette crise majeure bouscule la communication adoptée en février par l’institution de Francfort. Face à la guerre en Ukraine, la BCE publiera jeudi de nouvelles projections macroéconomiques intégrant un calcul des effets présumés du conflit ukrainien. À ce stade, la présidente Christine Lagarde s’est juste dite “prête à toute mesure nécessaire” pour assurer la stabilité des prix, sans donner plus d’indications sur ses intentions.
04 h 30 – 35 000 civils évacués mercredi de villes ukrainiennes
Au moins 35 000 civils ont été évacués mercredi de plusieurs villes ukrainiennes assiégées, a annoncé le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky. Le dirigeant a annoncé dans un message vidéo mercredi soir que des habitants des villes de Soumy, d’Enerhodar et de zones proches de la capitale avaient pu être évacués par trois couloirs humanitaires. Il a dit espérer la poursuite des évacuations jeudi, avec l’ouverture de trois autres couloirs humanitaires à partir des villes de Marioupol, assiégée depuis neuf jours, de Volnovakha (Sud-Est) et d’Izioum (Est). Les évacuations sont intervenues après un accord mercredi entre Moscou et Kiev sur l’ouverture de corridors humanitaires, offrant un espoir aux civils piégés dans des villes bombardées.
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