En direct, attaque du Hamas contre Israël : des civils et des « dizaines d’officiers et de soldats » israéliens pris en otage ; 100 Israéliens et près de 200 Palestiniens tués

Le ministre israélien de l’énergie, Israël Katz, a annoncé samedi soir avoir signé un décret ordonnant à la compagnie publique d’électricité de « cesser [sa] fourniture d’électricité à Gaza ».

D’une manière générale, les habitants de Gaza n’ont de l’électricité que 5 à 15 heures par jour, selon les données du Bureau du Quartet pour le Proche-Orient. La bande de Gaza importe habituellement jusqu’à 120 mégawatt (MW) de la compagnie publique israélienne quand la centrale thermique de Gaza, d’une capacité théorique de 140 MW, fournit en cycle normal 60 à 80 MW, soulignent les données du Quartet.

L’armée israélienne, la Tsahal, affirme samedi en début de soirée que ses forces terrestres et aériennes « ont opéré ces dernières heures dans plusieurs endroits du Sud et ont déjoué des centaines de terroristes ».

« Parmi les incidents, des avions ont déjoué deux terroristes qui tentaient de franchir la clôture périphérique près du passage de Karni, neuf autres terroristes ont été déjoués dans la zone du kibboutz Nirim et quatre autres ont été déjoués au passage d’Erez, et au kibboutz Nir Oz par des avions de combat », déclare-t-elle dans un fil Twitter.

Un nombre inconnu de membres des brigades Al-Qassam sont rentrés sur le territoire israélien samedi, après que la branche armée du Hamas a lancé son offensive contre le sud d’Israël de la bande de Gaza. Des prises d’otage de civils et militaires israéliens ont été constaté dans plusieurs endroits, ainsi que relayées en images sur Internet.

En début de soirée, l’armée israélienne a confirmé que des membres du Hamas retenaient des civils et des soldats israéliens en otage à Gaza, alors que la branche armée du parti islamiste a revendiqué détenir « des dizaines d’officiers et de soldats » israéliens.

Cent personnes sont mortes, côté israélien, à la suite de l’attaque du Hamas qui a commencé tôt ce matin, selon un nouveau bilan communiqué par les services de secours israéliens et relayé par l’agence de presse américaine Associated Press (AP). Selon AP, ce chiffre pourrait augmenter au cours des prochaines heures, en raison des « centaines de personnes hospitalisées qui se trouvent dans des situations sérieuses ou critiques ».

L’Allemagne renforce la sécurité autour des édifices de la communauté juive et de la représentation israélienne sur son territoire à la suite des attaques du Hamas contre Israël, a annoncé samedi la ministre de l’intérieur allemande.

« A Berlin, la protection policière a été immédiatement renforcée » et « le gouvernement fédéral et les régions ont étroitement coordonné leurs actions » pour « renforcer davantage la protection des institutions juives et israéliennes », a déclaré Nancy Faeser au quotidien Bild.

Le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a également annoncé samedi après-midi le renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et établissements scolaires juifs en France, notamment à Paris et sa banlieue, en réaction aux attaques du Hamas contre Israël.

« Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire », a déclaré samedi soir Ismaël Haniyeh, le chef du Hamas à la suite du lancement d’une spectaculaire offensive militaire contre Israël.

« Trop c’est trop, le cycle des soulèvements et des révolutions dans le combat pour libérer notre terre et nos prisonniers (…) dans les prisons [israéliennes] doit être mené à son terme », a déclaré M. Haniyeh, habituellement basé à Doha, dans une allocution télévisée diffusée par Al-Aqsa TV, chaîne de télévision du Hamas.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira dimanche en urgence, à la suite de l’attaque menée samedi par le Hamas contre Israël, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Un peu plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l’organisation onusienne, Antonio Guterres, a condamné l’offensive du Hamas, et appelé à mobiliser « tous les efforts diplomatiques pour éviter une conflagration plus large ».

Le Brésil, qui assure actuellement la présidence du Conseil, avait fait savoir précédemment qu’il convoquerait « une réunion d’urgence de l’organisation » pour aborder la situation entre Israël et le Hamas

La compagnie aérienne Transavia – du groupe Air France-KLM – a annoncé annuler un vol Paris – Tel-Aviv qui devait avoir lieu ce samedi soir, à la suite du déclenchement de l’offensive militaire inédite du Hamas, a appris l’Agence France-Presse (AFP).

Prévu au départ de Paris-Orly, le vol, qui devait arriver après minuit à Tel-Aviv, a été annulé afin d’éviter que le personnel ne dorme sur place compte tenu de « la situation sécuritaire », a fait savoir un porte-parole à l’AFP. Transavia propose par ailleurs « pour tout voyage prévu entre le 7 et le 9 octobre sur un vol vers ou depuis Israël » un report « sans frais » sur un autre vol jusqu’au 15 octobre, ou l’obtention d’un « bon d’achat équivalent à la valeur du billet ».

Des frappes aériennes israéliennes ont détruit samedi les trois immeubles de la tour Palestine dans le quartier Al-Rinal de la ville de Gaza.

Dans un message publié sur Telegram, l’armée israélienne affirme avoir frappé « deux bâtiments de plusieurs étages utilisés par des agents supérieurs terroristes du Hamas pour réaliser leurs activités terroristes ». Selon l’armée israélienne, le Hamas cherche volontairement à placer ses « actifs » au cœur de la population civile de la bande de Gaza, et l’armée israélienne aurait « prévenu » les occupants du bâtiment leur demandant d’évacuer. En 2021, l’armée israélienne avait détruit de façon similaire un bâtiment abritant des médias internationaux.

Abu Ubayda, le porte-parole des brigades Al-Qassam, a réagi sur Telegram, et menace Tel-Aviv : « Maintenant que l’occupation a bombardé la tour Palestine au milieu de Gaza, Tel-Aviv doit attendre notre réponse stupéfiante. »

Yaïr Lapid, le leader de l’opposition israélienne, a fait savoir au premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qu’il était prêt à former un gouvernement d’urgence avec ce dernier pour mener à bien l’offensive contre le Hamas, en réponse à l’attaque d’ampleur inédite qu’il a démarrée contre Israël samedi matin.

Le Proche-Orient risque une « escalade régionale majeure » à la suite des attaques « terroristes » du Hamas contre Israël, a estimé la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, redoutant que « d’autres » acteurs se joignent à l’offensive.

« Le terrorisme du Hamas a éloigné une fois de plus la région de la paix », a-t-elle déploré dans une déclaration à Berlin.

Le gouvernement allemand a ainsi déconseillé « fortement » à ses ressortissants de se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens. Annalena Baerbock a par ailleurs appelé « tous les ressortissants allemands présents sur place » à s’enregistrer sur une plate-forme spécifique du ministère pour les situations de crise.

Les journalistes du service vidéo du Monde ont pu vérifier et géolocaliser des images, circulant sur les réseaux sociaux, qui témoignent de prises d’otage de civils israéliens par des soldats de la force armée du Hamas.

Dans l’une d’elles circulant sur X, tournée au kibboutz Be’eri, à moins de 5 kilomètres de la bande Gaza, l’on peut voir quatre civils dont le visage a été flouté, emmené chacun par un soldat du Hamas, les mains nouées derrière le dos et pieds nus.

Une autre vidéo, circulant aussi sur X, a été tournée dans Gaza même, avant 10 heures. Elle montre une femme au visage et aux pieds ensanglantés, les mains nouées derrière le dos, sortie du coffre d’un véhicule – volé aux forces israéliennes – par un soldat du Hamas qui brandit une arme. Elle est ensuite à nouveau poussée dans le véhicule, cette fois-ci sur la plage arrière, avant de se voir assener des coups par plusieurs hommes.

Le président américain s’est entretenu avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, samedi. Il « met en garde tout acteur hostile à Israël qui chercherait à profiter de la situation », selon un communiqué diffusé dans la foulée par la Maison Blanche.

Joe Biden y affirme que les Etats-Unis « sont prêts à offrir toute l’assistance appropriée pour soutenir le gouvernement et le peuple d’Israël », et ajoute : « Il n’y a jamais de justification au terrorisme. Israël a le droit de se défendre. »

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a dénoncé l’attaque « insensée » du Hamas contre Israël. « Je condamne avec la plus grande fermeté l’attaque insensée menée par le Hamas contre Israël », a-t-elle déclaré à Bordeaux devant les militants du parti présidentiel Renaissance. « Cette violence, ce n’est ni une solution politique ni un acte de bravoure. C’est purement du terrorisme. L’Union européenne se tient aux côtés d’Israël », a-t-elle ajouté.

Plus tôt, elle avait déjà condamné « sans équivoque l’attaque menée par les terroristes du Hamas contre Israël. Il s’agit de terrorisme dans sa forme la plus méprisable. Israël a le droit de se défendre contre des attaques aussi odieuses », avait-elle écrit sur X (anciennement Twitter).

Une image réalisée par le satellite européen Sentinel-2, à 11 h 31 ce samedi 7 octobre, révèle l’ampleur de l’offensive du Hamas sur Israël. Des nuages de fumée noire, pour la plupart causée par des roquettes, s’élèvent à l’est et au nord de la bande de Gaza.

A Nahal Oz et Zikim, les combattants du Hamas ont pris pour cible deux bases militaires israéliennes, dont ils revendiquent avoir pris le contrôle. Des images confirment leur présence dans la base de Nahal Oz, à moins de 2 kilomètres de Gaza. Des roquettes sont également tombées plus loin, à 15 kilomètres au nord, dans la ville d’Ashkelon, mettant le feu à un important parking de voitures.

Le Hamas revendique le tir de 5 000 roquettes dans la matinée.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté samedi la communauté internationale à faire des « efforts diplomatiques pour éviter un élargissement de la conflagration » entre Israël et le Hamas.

Il « condamne dans les termes les plus fermes l’attaque ce matin par le Hamas de villes israéliennes proches de la bande de Gaza et du centre d’Israël » et se dit « profondément inquiet pour la population civile et appelle à la plus grande retenue », selon un communiqué.

Dans un communiqué, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a déclaré que ses casques bleus sont présents le long de la frontière israélo-libanaise pour maintenir la stabilité et aider à éviter l’escalade. « Nous avons également adapté et renforcé notre présence dans l’ensemble de notre zone d’opérations, y compris les opérations de lutte contre les lance-roquettes », a-t-elle ajouté.

La Finul a déclaré que son chef était en contact avec toutes les parties « afin d’assurer une coordination efficace et d’éviter les malentendus ».

Elle a ajouté que son objectif principal était de préserver la stabilité le long de la « ligne bleue » et d’éviter toute escalade « qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les personnes vivant dans la région ».

En avril, des roquettes ont été tirées sur Israël du territoire libanais. La zone frontalière est toutefois relativement calme depuis la fin d’une guerre d’un mois, qui avait opposé l’armée d’Israël et le Hezbollah, en août 2006.

Le Brésil, qui assure actuellement la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, a annoncé qu’il convoquerait « une réunion d’urgence de l’organisation » pour aborder la situation en Israël et dans la bande de Gaza.

« Le gouvernement brésilien condamne la série de tirs et d’attaques perpétrés aujourd’hui en Israël à partir de la bande de Gaza », a affirmé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué, appelant à « une retenue maximale » des parties au conflit pour « éviter l’escalade de la situation ».

Le président américain a été « informé » par ses conseillers à la sécurité nationale de « l’horrible attaque terroriste du Hamas » contre Israël et continue à suivre la situation, a fait savoir la Maison Blanche dans un court communiqué.

« Les Etats-Unis condamnent sans équivoque les attaques horribles par des terroristes du Hamas contre Israël, y compris des civils », a de son côté déclaré le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, par communiqué.

L’armée israélienne a confirmé que des membres du Hamas retenaient des civils et des soldats israéliens en otage à Gaza, d’après Associated Press (AP). L’armée n’a pas précisé combien d’otages avaient été capturés, ni donné plus de précisions, mais leur capture marque une escalade majeure dans le conflit.

Lors de l’attaque d’ampleur lancée par le Hamas samedi matin contre Israël, un nombre inconnu de soldats de sa branche armée a passé la barrière de séparation hautement fortifiée d’Israël, et pris d’assaut des communautés israéliennes du sud du pays.

Le Maguen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a fait état aux alentours de 17 h 35 (16 h 35 en France) dans un message Telegram d’un nouveau bilan de « 70 morts et des centaines de blessés graves, modérément et légers » après les frappes de roquettes du Hamas, ayant ciblé samedi le sud d’Israël, et l’incursion de soldats de la branche armée sur le territoire israélien.

Le précédent bilan dressé en début d’après-midi faisait état de quarante morts.

« Cette attaque est en train d’avoir un impact horrible sur les civils israéliens », a réagi Volker Türk, haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, dans un communiqué.

Ce dernier se dit choqué par les tirs de roquettes et par les informations selon lesquelles des civils israéliens auraient été pris en otage, ajoutant que « les civils ne doivent jamais être la cible d’attaques ».

Il a également appelé Israël à prendre des précautions pour éviter des pertes civiles palestiennes, lors des frappes aériennes lancées en réponse aux attaques du Hamas, dans la bande de Gaza.

L’armée israélienne a fait état, samedi matin, de l’infiltration d’« un nombre indéterminé de terroristes » en territoire israélien à partir de la bande de Gaza, à la suite d’une attaque surprise et d’ampleur lancée par le mouvement du Hamas. Ce dernier a revendiqué le lancement de plus de 5 000 roquettes contre Israël.

Dans cette vidéo concoctée par nos journalistes, combinant plusieurs images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des membres de la branche armée du Hamas franchir à pied la frontière israélienne, et même par voie aérienne. D’autres images montrent des soldats du Hamas prendre une position de l’armée israélienne, tandis que certains combattants ont réussi à s’infiltrer dans des villes.

« Nous sommes en guerre et nous gagnerons », a déclaré en réaction le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans un message vidéo, tandis que l’armée israélienne a commencé à riposter en bombardant la bande de Gaza.

Alors que « des tirs de roquettes sont en cours depuis le début de la matinée dans le sud d’Israël et en particulier aux abords de la bande de Gaza, où sont également signalées des infiltrations de groupes armés en territoire israélien », le ministère des affaires étrangères français recommande aux personnes présentes sur place de « renforcer [leur] vigilance et de suivre les consignes des autorités locales ».

Par ailleurs, le ministère précise que « si [des ressortissants français se] trouve[nt] aux abords de la bande de Gaza, il est recommandé d’éviter tout déplacement et de rester à (…) domicile ». Au moins 198 personnes sont mortes à Gaza depuis ce matin à la suite des attaques du Hamas et des ripostes israéliennes, selon le ministère de la santé palestinien. Plus de 1 600 personnes ont également été blessées.

L’Egypte a appelé Israéliens et Palestiniens à « faire preuve de retenue », à la suite du déclenchement d’une offensive militaire du Hamas de la bande de Gaza, suivie de frappes israéliennes sur l’enclave palestinienne.

Le ministère des affaires étrangères a mis en garde contre « le grave danger de l’escalade en cours », tandis que le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, a dit tenter de rallier les « acteurs internationaux » afin qu’ils « interviennent immédiatement ». Lors d’un échange avec le ministre des affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, les deux ministres ont « exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration progressive et dangereuse des événements ». M. Safadi a mis en garde dans une déclaration séparée contre la « volatilité » de la situation, « en particulier à la lumière des attaques et des violations israéliennes contre le peuple palestinien dont les villes et les régions de Cisjordanie sont témoins ».

Lors d’une conversation téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, M. Choukri a souligné « l’importance d’arrêter l’escalade et de faire preuve de retenue de la part de toutes les parties ». L’Egypte a également demandé à la communauté internationale d’« exhorter Israël à mettre fin aux attaques et aux actions provocatrices contre le peuple palestinien et à adhérer aux principes du droit humanitaire international en ce qui concerne les responsabilités d’un Etat occupant ».

Au moins 198 personnes sont mortes à Gaza, depuis ce matin, selon un nouveau bilan fourni par le ministère de la santé palestinien. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le ministère affirme également que 1 610 personnes ont été blessées.

Le porte-parole de l’OTAN a condamné à son tour « les attentats terroristes du Hamas » effectués contre leur « partenaire » israélien.

Dylan White assure, par ailleurs, que l’organisation pense aux victimes et « à toutes les personnes touchées ». Dans son message publié sur X (anciennement Twitter), il écrit que « le terrorisme est une menace fondamentale pour les sociétés libres et Israël a le droit de se défendre ».

En début d’après-midi, le bilan des morts de part et d’autre dépasse plusieurs dizaines de personnes et les blessés se comptent par centaines. Dans la ville israélienne de Sderot, un journaliste de l’Agence France-Presse a vu les corps d’au moins huit civils gisant dans des rues.

Quelques heures après avoir envoyé un premier message dans lequel il condamnait « fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël », Emmanuel Macron a annoncé avoir pu s’exprimer avec le président israélien, Isaac Herzog, et le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, sans cependant dévoiler le contenu de la conversation.

Sur X (anciennement Twitter), le président français a ensuite condamné une nouvelle fois « les attaques menées depuis Gaza contre Israël, ses soldats et sa population » et a assuré que « la France est solidaire d’Israël et des Israéliens, attachée à leur sécurité et à leur droit de se défendre ».

Le chef du Pentagone, le ministre de la défense américain, Lloyd Austin, a déclaré dans un communiqué que son ministère va s’assurer qu’Israël « a ce dont il a besoin pour se défendre et protéger les civils de la violence aveugle et du terrorisme ». « Notre engagement au droit d’Israël à se défendre demeure inébranlable », assure le ministre dénonçant des « attaques abjectes contre des civils ». « Nous nous tenons aux côtés du gouvernement et du peuple d’Israël et envoyons nos condoléances aux Israéliens qui ont perdu la vie dans ces attaques », ajoute-t-il.

Interrogé samedi après-midi alors qu’il était en visite à Toulouse, le ministre de l’intérieur a fait savoir qu’Emmanuel Macron lui a « demandé d’être attentif à la protection des lieux où la communauté juive notamment se rend, bien sûr les synagogues, mais également les écoles, par exemple ». « Nous avons déjà donné comme ordre aux préfets de protéger les lieux communautaires », a précisé M. Darmanin.

Le ministre de l’intérieur a également annoncé qu’à son retour à Paris, il allait présider « une réunion de sécurité pour connaître les difficultés que [La France] pourr[ait] avoir sur le sol national ». M. Darmanin a toutefois souligné qu’il n’y avait, au moment de sa prise de parole, « aucune menace ».

La sécurisation des sites d’intérêt israéliens et des lieux de culte avait déjà été renforcée mi-septembre avec le début de l’année juive marquée par les célébrations de plusieurs fêtes jusqu’à fin octobre.

A Paris, le préfet de police, Laurent Nuñez, a demandé « une vigilance accrue à ses effectifs sur toute l’agglomération parisienne et le dispositif sera encore renforcé dans le contexte international », a fait savoir une source. En Seine-et-Marne, il y a depuis samedi matin un « renfort de patrouilles de police », mais « sans menace particulière », a également mentionné une source policière. A Lyon aussi, « en raison du contexte international actuel, une vigilance particulière aux abords des sites religieux de la communauté israélite va être mise en place », a fait savoir la préfecture du Rhône.

L’Arabie saoudite, qui négocie depuis plusieurs mois avec l’administration américaine emmenée par le président Joe Biden les conditions d’une normalisation de ses relations avec Israël, a appelé, par la voix de son ministère des affaires étrangères, samedi 7 octobre, à « la cessation immédiate de l’escalade entre les deux camps, à la protection des civils et à la retenue. »

Dans une interview à la chaîne de télévision américaine Fox News, diffusée le 20 septembre, le prince-héritier Mohamed Ben Salman avait présenté la question palestinienne comme « une question très importante » qu’il fallait « résoudre ». Le royaume continue d’endosser le plan de paix arabe de 2002, qui conditionne la reconnaissance d’Israël à la création d’un Etat palestinien.

« Le royaume a alerté de façon répétée sur les dangers d’une explosion de la situation du fait de la poursuite de l’occupation, de la privation des droits légitimes du peuple palestinien, et des provocations répétées contre ses lieux saints », poursuit le communiqué, appelant à « un processus de paix crédible qui débouche sur une solution à deux Etats ».

L’offensive du Hamas s’accompagne de prises d’otage selon plusieurs sources d’information.

Ces images fournies par l’agence de presse américaine Associated Press montrent des personnes présentées comme des civils israéliens du kibboutz Kfar Aza prises en otage par des combattants palestiniens et transportées vers la bande de Gaza.

Sur Telegram, les brigades Al-Qassam (la branche armée du Hamas) ont publié une vidéo, analysée par Le Monde, tournée dans la matinée, au passage d’Eroz, du côté israélien de la frontière. On y voit des soldats palestiniens battre et prendre en otage trois hommes, habillés en civil, mais présentés comme des soldats israéliens. Ils sont extrait d’une zone emmurée, qui accueille l’administration de coordination et de liaison pour Gaza (des fonctionnaires civils et des militaires israéliens). Les soldats partent ensuite avec les trois hommes en direction de la bande de Gaza.

Le gouvernement israélien n’a de son côté toujours pas fait état de prises d’otage. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a, plus tôt, fait état de « personnes civiles prises en otage chez elles ou à Gaza ».

Au moins quarante personnes sont mortes depuis le début de l’attaque déployée par le Hamas, font savoir les services de secours israéliens, la Magen David Adom. Ils affirment également avoir « prodigué des soins médicaux à des centaines de blessés » depuis ce matin, dans un message publié sur Telegram.

De son côté, le ministère de la santé israélien a fait état de 779 blessés évacués vers les hôpitaux israéliens.

Neuf personnes au moins ont été tuées à Gaza samedi, selon un journaliste de l’Agence France-Presse qui a vu huit corps à la morgue de l’hôpital Al-Shifa de Gaza, et un autre ayant assisté aux funérailles d’une neuvième personne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Alors que le Hamas a lancé une attaque à grande échelle contre Israël, le président ukrainien a affirmé que le droit d’Israël de se défendre était « indiscutable ». Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Volodymyr Zelensky a évoqué de « terribles nouvelles en provenance d’Israël » et a fait part de ses condoléances pour les familles et proches des victimes.

« La terreur n’a pas de place dans le monde, parce que c’est toujours un crime, pas seulement contre un pays spécifique ou les victimes de cette terreur, mais contre l’humanité en général et notre monde entier », écrit le président ukrainien, qui appelle le monde entier à s’unir, et qui conclut son message en condamnant « toutes les formes de terrorisme ».

La porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adrienne Watson, a déclaré samedi que Washington condamnait « sans équivoque les attaques non provoquées des terroristes du Hamas contre des civils israéliens ». « Rien ne justifie le terrorisme. Nous sommes fermement solidaires du gouvernement et du peuple israélien et présentons nos condoléances pour les vies israéliennes perdues dans ces attaques », a-t-elle précisé sur X (ex-Twitter).

La Russie a appelé les Israéliens et les Palestiniens à un « cessez-le-feu immédiat » en exprimant sa « plus grande préoccupation », après l’offensive du Hamas contre Israël.

« Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à un cessez-le-feu immédiat, à renoncer à la violence et à faire preuve de la retenue nécessaire », a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué. « Moscou exprime sa plus grande préoccupation par une brusque aggravation de la situation dans la zone du conflit israélo-palestinien », a-t-elle annoncé, en soulignant que ce conflit « ne peut être réglé par la force, mais uniquement par des moyens politico-diplomatiques ».

Un peu plus tôt, le vice-ministre des affaires étrangères russe et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l’Afrique avait annoncé que la Russie était « en contact » avec toutes parties concernées, à savoir « les Palestiniens, les Israéliens et les Arabes » pour les appeler à la « retenue ».

« Profondément choqué par les informations concernant l’attaque terroriste en Israël », a réagi le premier ministre indien, Narendra Modi, samedi sur X (ex-Twitter). « Nous sommes solidaires d’Israël dans ces moments difficiles », a-t-il ajouté

Un conseiller militaire du Guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a salué samedi la « fière » offensive déclenchée par le mouvement islamiste du Hamas contre Israël, a rapporté un média local. « Nous sommes sûrs que le front de la résistance la soutient également », a annoncé le général des gardiens de la révolution, Yahya Rahim Safavi, cité par l’agence Isna.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé la prise en otage de personnes civiles en violation du droit international et a réclamé leur libération, après l’offensive du Hamas contre Israël. « Les nouvelles de personnes civiles prises en otage chez elles ou à Gaza sont effroyables. Cela va à l’encontre du droit international. Les otages doivent être libérés immédiatement », a-t-il déclaré sur X (anciennement Twitter).

« Les attaques aveugles du Hamas causent de profondes souffrances au peuple israélien, augmentent les tensions et sapent les intérêts palestiniens. Mon entière solidarité avec Israël. Plus que jamais, il est nécessaire d’œuvrer pour une paix durable en redoublant d’efforts », a encore déclaré Josep Borrell. « Nous suivons avec angoisse les nouvelles en provenance d’Israël. (…) Cette violence horrible doit cesser immédiatement. Le terrorisme et la violence ne résolvent rien », a-t-il dit.

La chargée d’affaires américaine en Israël, Stephanie Hallett, s’est dite « écœurée par les images venant du sud d’Israël des civils morts et blessés aux mains des terroristes de Gaza ». « Les Etats-Unis sont aux côtés d’Israël », a-t-elle déclaré sur X (ex-Twitter).

Des dizaines d’avions de combat de Tsahal, l’armée israélienne, ont frappé « dix-sept complexes militaires et quatre centres de commandement opérationnels appartenant à l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza », ont affirmé les forces de défense israéliennes samedi sur X (ex-Twitter).

Le Hezbollah pro-iranien au Liban, qui dispose d’une puissante branche armée, a félicité samedi le mouvement islamiste Hamas pour son « opération héroïque à grande échelle ». Le Hezbollah, bête noire d’Israël, entretient de bonnes relations avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007.

« Le commandement de la résistance islamique au Liban (…) est en contact direct avec le commandement de la résistance palestinienne au pays et à l’étranger et évalue en continu les événements et la conduite des opérations », ajoute le Hezbollah.

Selon le Hezbollah, l’opération est « une réponse décisive aux crimes continus de l’occupation [Israël] et aux attaques continuelles contre les lieux saints ». C’est aussi un « message au monde arabe et musulman (…) en particulier à ceux qui cherchent à normaliser leurs relations » avec Israël, au moment où ce pays négocie avec l’Arabie saoudite en vue d’une normalisation.

Le Maguen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, a constaté à 13 heures (12 heures à Paris) la mort de vingt-deux personnes. « Ils ont également soigné des centaines d’autres victimes », précise le communiqué.

Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a exhorté les Israéliens et les Palestiniens à « agir de manière raisonnable » et à éviter une escalade des violences après les attaques lancées par le Hamas depuis la bande de Gaza. « Nous invitons toutes les parties à agir de manière raisonnable et à s’abstenir d’agir impulsivement, ce qui augmenterait les tensions », a déclaré le président turc.

« Nous condamnons fermement les attaques terroristes extrêmement graves depuis Gaza contre Israël. Nous sommes choqués par cette violence aveugle », a déclaré le ministre des affaires étrangères espagnol, Jose Manuel Albares, samedi sur X (ex-Twitter).

Le président français a également réagi après les attaques du Hamas lancées tôt ce matin. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Emmanuel Macron dit condamner « fermement les attaques terroristes qui frappent actuellement Israël ». Dans ce même message, le chef de l’Etat fait part de sa « pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches ».

Plus tôt, la porte-parole du ministère des affaires étrangères avait déjà fait savoir que la France condamnait « avec la plus grande fermeté les attaques terroristes en cours contre Israël et sa population » et avait exprimé au nom de la France « sa pleine solidarité avec Israël et les victimes de ces attaques »

De nombreux responsables politiques français, à droite, dans la majorité, chez les socialistes et chez les écologistes, ont exprimé samedi leur soutien à Israël et la condamnation de l’attaque lancée par le Hamas palestinien depuis la bande de Gaza suivie d’une riposte aérienne par l’Etat hébreu.

« Les frappes du groupe terroriste du Hamas contre le territoire israélien sont un acte de guerre inacceptable qui éloigne chaque jour un peu plus tout espoir de paix. Dans ces heures difficiles, nous sommes plus que jamais aux côtés de la démocratie israélienne », a écrit sur X (ex-Twitter) Marine Le Pen, la cheffe de file des députés du Rassemblement national.

« Soutien total à Israël, lourdement attaqué par le Hamas. 5 000 roquettes envoyées depuis Gaza et des dizaines de terroristes infiltrés dans le pays pour semer le chaos. Le devoir de la France est d’être plus fortement aux côtés de l’Etat Hébreu, seule démocratie du Proche-Orient », a affirmé également sur X Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains.

A gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a jugé que « le terrorisme n’est pas la justice ». « Il discrédite les causes qu’il prétend servir. Condamnation totale de l’attaque lancée ce [samedi] matin par le Hamas », a-t-il ajouté, tandis que la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé son « total soutien » aux Israéliens.

« Israël fait l’objet d’une attaque intolérable. Des civils sont pris pour cible, c’est inacceptable », a dénoncé la députée écologiste, Sandrine Rousseau.

Dans la majorité macroniste, la ministre des solidarités, Aurore Bergé, a dit tout son « soutien au peuple israélien qui vit des attaques terroristes d’une violence inouïe ».

« Une fois de plus, le Hamas rappelle son refus de l’existence de l’Etat d’Israël. Les pays démocratiques doivent se tenir avec détermination et sans ambiguïté aux côtés d’Israël face à cette agression », a écrit Yonathan Arfi, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France.

La Russie appelle à la « retenue », après les attaques du mouvement islamiste Hamas contre Israël, a déclaré samedi un diplomate russe haut placé. « Nous sommes en contact avec tout le monde maintenant. Avec les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes », a déclaré Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre des affaires étrangères russe et émissaire du Kremlin pour le Proche-Orient et l’Afrique, cité par l’agence Interfax.

Proche à la fois d’Israël et du camp palestinien, Moscou a été « surpris » par cette aggravation des tensions, selon M. Bogdanov. « Si on s’attendait à cela, on l’aurait empêché », a-t-il affirmé.

L’Ukraine a affirmé samedi soutenir Israël dans son « droit à se défendre lui-même et son peuple » après les attaques lancées par le Hamas depuis la bande de Gaza. « L’Ukraine condamne fermement les attaques terroristes en cours contre Israël, y compris les tirs de roquettes contre la population civile à Jérusalem et à Tel-Aviv », a déclaré le ministère des affaires étrangères ukrainien dans un communiqué.

« Nous sommes en guerre et nous gagnerons », a déclaré samedi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans un message vidéo. « Il ne s’agit pas d’une [simple] opération (…). L’ennemi paiera un prix sans précédent », a-t-il annoncé.

Le ministre des affaires étrangères britannique, James Cleverly, a condamné samedi « sans équivoque les horribles attaques perpétrées par le Hamas contre des civils israéliens ». « Le Royaume-Uni soutiendra toujours le droit d’Israël à se défendre », a-t-il précisé sur X (ex-Twitter).

Les troupes israéliennes se sont engagées, samedi, dans des combats au sol en « plusieurs endroits autour de la bande de Gaza » contre des combattants s’étant infiltrés à « l’aide de parapentes » par la mer et par la terre, selon le porte-parole de l’armée israélienne.

« A cet instant précis, nous sommes en train de combattre », a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht, lors d’une conférence de presse en ligne. « Nous sommes en train de nous battre en certains endroits autour de la bande de Gaza (…). Nos forces combattent en ce moment au sol », a-t-il ajouté, précisant sans plus de détails : « Il y a des blessés, bien sûr. »

« Je condamne fermement les attaques aveugles lancées contre Israël et son peuple ce matin, infligeant terreur et violence à des citoyens innocents », a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, samedi sur X (ex-Twitter). « Mes pensées vont à toutes les victimes », a ajouté le président de l’institution qui regroupe les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne.

« Je condamne sans équivoque l’attaque menée par les terroristes du Hamas contre Israël. Il s’agit de terrorisme dans sa forme la plus méprisable. Israël a le droit de se défendre contre des attaques aussi odieuses », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un message posté sur X (ex-Twitter).

L’Italie « soutient le droit d’Israël à se défendre » contre « l’attaque brutale qui se déroule en Israël », a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Rome « condamne avec la plus grande fermeté la terreur et la violence en cours contre de civils innocents ». « La terreur ne prévaudra jamais », conclut le communiqué.

A Jérusalem règne le calme lumineux d’une matinée de shabbat, concluant la semaine de célébration de la fête juive de Soukkot. Rares sont les voitures qui roulent. Soudain, les sirènes retentissent, d’autant plus fort que toute la ville se tait. Des roquettes sont en route depuis la bande de Gaza. Et le choc attendu résonne : la défense antiaérienne tonne. Il est 8 heures. Ceux qui sont réveillés savent déjà qu’il ne s’agit pas de l’une de ces confrontations soigneusement calibrées entre Israël et le Hamas pour éviter une escalade meurtrière. Le parti islamiste se lance dans une guerre à grande échelle.

Le conseil régional de Sha’ar HaNegev, dans le sud d’Israël, a annoncé que son chef, Ofir Libstein, avait été tué dans une fusillade avec des militants palestiniens dans sa ville natale, Kfar Azza, a rapporté The Times of Israel.

La France condamne « avec la plus grande fermeté les attaques terroristes en cours contre Israël et sa population ». « Elle exprime sa pleine solidarité avec Israël et les victimes de ces attaques. Elle réaffirme son rejet absolu du terrorisme et son attachement à la sécurité d’Israël », a déclaré le gouvernement français, samedi, dans un communiqué.

Le Maguen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge, lance une collecte de sang dans les grandes villes, à Jérusalem, à Tel-Aviv et à Haïfa

L’Allemagne « condamne fermement les attaques terroristes venant de Gaza contre Israël », a réagi samedi matin la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, après le tir de centaines de roquettes. Israël « a tout notre solidarité » et « le droit, garanti par le droit international, de se défendre contre le terrorisme », a ajouté sur X (ex-Twitter) la cheffe de la diplomatie allemande.

Le chef des affaires étrangères de l’Union européenne, Josep Borrell, a exprimé samedi matin sa solidarité avec Israël. « Nous condamnons sans équivoque les attaques du Hamas », a-t-il déclaré sur X (ex-Twitter).

En riposte aux frappes du Hamas, Israël a lancé l’opération « Glaives de fer » et commencé à bombarder Gaza. L’armée israélienne a confirmé dans un bref communiqué que plusieurs « dizaines [de ses] avions de combat [étaient] actuellement en train de frapper un certain nombre de cibles » du Hamas sur ce territoire.

Yoav Galant, le ministre de la défense israélien, a déclaré : « Le Hamas a commis une grave erreur ce matin et a lancé une guerre contre l’Etat d’Israël. Les troupes de Tsahal combattent l’ennemi partout. J’appelle tous les citoyens israéliens à suivre les instructions de sécurité. L’Etat d’Israël gagnera cette guerre. »

Trey Yingst, un journaliste de Fox News, a publié des images des frappes dans le sud d’Israël, sans préciser la localisation : dans la première, il évoque de « multiples impacts dans le sud d’Israël » et dans la seconde, il parle de « scènes apocalyptiques en ce moment dans le sud d’Israël ».

L’armée israélienne a commencé à riposter par des frappes aériennes sur la bande de Gaza samedi matin, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse à Gaza.

Tsahal, l’armée israélienne, a annoncé se placer sur le pied de guerre tandis que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a appelé une réunion d’urgence de responsables de la sécurité du pays. Mohammed Deif, haut commandant militaire du Hamas, a annoncé le lancement de l’opération dans un message retransmis sur les ondes, appelant les Palestiniens au combat où qu’ils se trouvent. « Voici le jour de la plus grande des batailles pour mettre fin à la dernière occupation sur Terre », a-t-il dit, ajoutant que 5 000 roquettes avaient été tirées.

Le Hamas a déclenché « une guerre contre l’Etat d’Israël », a déclaré Yoav Galant, le ministre de la défense israélien. Cette attaque intervient 50 ans après la guerre du Kippour qui opposa, du 6 au 24 octobre 1973, Israël à une coalition militaire arabe menée par l’Égypte et la Syrie.

Les tirs de roquettes au départ de plusieurs endroits de la bande de Gaza ont commencé avant 6 h 30 et se sont poursuivis en début de matinée. L’armée israélienne a fait retentir des sirènes dans le sud et le centre du pays, invitant la population à rester près des abris.

De son côté, la branche armée du Hamas, mouvement islamiste armé qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé avoir déclenché l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » contre Israël et lancé plus de 5 000 roquettes. « Nous avons décidé de mettre fin à tous les crimes de l’occupation [Israël] », a déclaré la branche armée des Brigades Al-Aqsa. L’armée israélienne a déclaré que le Hamas était à l’origine d’une « attaque combinée, comprenant des tirs de roquettes et des infiltrations de terroristes en territoire israélien depuis la bande de Gaza ». Une roquette est tombée sur la ville de Yavne, au sud de Tel-Aviv, où un homme a été légèrement blessé par des éclats, selon le Maguen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Une femme d’une soixantaine d’années a été tuée et quinze autres personnes ont été blessées dans le sud d’Israël, a annoncé le Maguen David Adom.

En mai, Israël avait lancé une offensive contre le Jihad islamique palestinien dans la bande de Gaza, déclenchant une guerre de cinq jours entre l’armée israélienne, le Jihad islamique et d’autres groupes armés de ce territoire ayant coûté la vie à trente-quatre Palestiniens et une Israélienne. Plus d’un millier de roquettes avaient été tirées de la bande de Gaza vers Israël, pour la plupart interceptées par le système de défense antiaérienne israélien. Israël avait de son côté multiplié les frappes aériennes sur le petit territoire.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, était resté à l’écart de ce conflit. Israël impose un strict blocus à la bande de Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle. Depuis le début de l’année, les violences liées au conflit israélo-palestinien se sont multipliées et ont coûté la vie à au moins 247 Palestiniens, 33 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles. Ce bilan inclut, côté palestinien, des combattants et des civils, et côté israélien, en majorité des civils et trois membres de la minorité arabe.

Des centaines d’habitants du nord-est de la bande de Gaza ont fui leurs maisons samedi matin après le déclenchement d’une offensive militaire de la branche armée du Hamas contre Israël, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Des hommes, des femmes et des enfants transportant des couvertures et des vivres ont été vus quittant leurs logements pour se diriger vers l’intérieur de la bande de Gaza.

Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré, samedi matin sur X (ex-Twitter), qu’Israël « traverse un moment très difficile » mais il peut « vaincre tous ceux qui nous souhaitent du mal ».

Les tirs, au départ de plusieurs endroits de la bande de Gaza, ont commencé avant 6 h 30 (5 h 30, heure de Paris) et se sont poursuivis en début de matinée. Une femme d’une soixantaine d’années a été tuée « par un coup direct », et quinze autres personnes ont été blessées dans le sud d’Israël, a précisé le Maguen David Adom. En Israël, les sirènes d’alertes ont retenti dans plusieurs villes autour du territoire palestinien, mais aussi plus en profondeur dans le territoire, vers le Nord et l’Est, selon l’armée.

Par deux fois dans la matinée, les sirènes ont retenti jusqu’à Jérusalem, où un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) a vu deux roquettes interceptées dans le ciel. Plusieurs explosions y étaient entendues vers 9 heures (8 heures, heure de Paris). Une roquette est tombée sur la ville de Yavne, au sud de Tel-Aviv, où un homme a été légèrement blessé par des éclats, selon le Maguen David Adom.