En pleine séance dans l’Hémicycle, le président de l’Assemblée nationale a eu un écart de langage au perchoir, alors que son micro était allumé.
Ce mardi 11 juillet, les députés étaient réunis pour débattre du projet de loi sur la réforme du Code du travail par ordonnances. François de Rugy, qui présidait la séance, a eu un écart de langage. Au moment de donner la parole au député communiste Jean-Paul Dufrègne, le quatrième homme de l’État dans l’ordre protocolaire a laissé échapper en soupirant : “Putain, il est chiant lui !” Problème : le micro du perchoir était resté allumé à son insu, faisant résonner sa phrase dans tout l’Hémicycle.
Quelques heures après le juron, un autre député communiste, Sébastien Jumel, a pris la parole pour réprimander le député écologiste : “Je voulais […] faire un rappel au règlement pour dire que, quelles que soient les interventions des parlementaires, qu’ils soient dans la ligne du gouvernement ou non, le président de l’Assemblée est filmé (…), [quand il considère] qu’un camarade député est chiant, tance l’élu. Je n’ose penser que c’est lui dont il s’agissait. […] Je veux faire un rappel au règlement pour dire que, quelles que soient les opinions défendues dans cet hémicycle, nous puissions valablement les défendre dans l’intérêt des électeurs que nous représentons […].”
François de Rugy s’est empressé de se défendre, assurant qu’il ne visait personne, mais que cela concernait un SMS reçu au même moment. Pour sa défense, le député Jean-Paul Dufrègne s’est montré compatissant, et a assuré qu’il “n’en voulait pas du tout” à de Rugy.